- pistonner
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• 1867; de piston (3o)♦ Appuyer, protéger (un candidat à une place). Se faire pistonner. « Le camarade qui l'avait pistonné pour ce poste de choix » (Dorgelès).pistonnerv. tr. Fam. Appuyer, recommander (qqn).⇒PISTONNER, verbe trans.Fam. Appuyer de son influence, de sa recommandation (quelqu'un qui souhaite obtenir une place ou quelque avantage). Se faire pistonner. —Alors, Mimi, tu y tiens, à ce mariage? —Dame! murmura-t-il, c'est encore ce que je ferais de mieux (...) —Mon Dieu! je veux bien... Je te pistonnerai... Elle est sèche comme un échalas, cette petite. Mais puisque ça fait votre affaire à tous (ZOLA, Nana, 1880, p.1364). Un Pierre Duhem, professeur à la faculté des sciences, dont on ne connaissait même pas le nom, sauf aux heures d'angoisse, quand il s'agissait de pistonner quelque imbécile pour le bachot (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p.117). Il l'informa de son désir de passer dans l'intendance, et lui demanda de le «pistonner», le moment venu (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p.182).— Part. passé en empl. adj. L'enseignement secondaire était bouché par des postulantes moins nombreuses que les primaires, mais mille fois plus pistonnées (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p.3).— En empl. subst. En plein désert on m'adjoignait un inconnu, et qui plus était un supérieur! (...) —Voilà l'explication (...). —C'est un pistonné que l'on t'envoie pour tirer les marrons du feu, dans une chose où tu auras eu tout le mal (BENOIT, Atlant., 1919, p.54).Prononc.:[
], (il) pistonne [
]. Étymol. et Hist. 1857-59 (d'apr. TITEUX, St-Cyr, p.401); 1867 (DELVAU, p.377). Dér. de piston1: dés. -er. Fréq. abs. littér.:14. Bbg. DARM. 1877, p.119.
pistonner [pistɔne] v. tr.❖♦ Appuyer, protéger (un candidat à une place, à un emploi, un concours…). → Partie, cit. 22. || Il pistonne les amis de son fils. || Se faire pistonner.1 Mon Dieu ! moi, je veux bien… Je te pistonnerai. Elle est sèche comme un échalas, cette petite. Mais puisque ça fait votre affaire à tous…Zola, Nana, X.——————pistonné, ée p. p. adj.♦1.1 (…) on vient de m'affirmer qu'il est en instance pour la Légion d'honneur !La personne qui me renseignait a même ajouté :— Soyez persuadé qu'il l'aura : il est fort pistonné !Goron, l'Amour à Paris, t. II, p. 645.2 (…) j'ai reçu trois ou quatre lettres au sujet de ce garçon. Il est très pistonné.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VIII, IV.3 C'est bien à un candidat qu'il ressemble (M. Gaillard), à un candidat pistonné qui a dit à l'examinateur : « Interrogez-moi sur la situation économique, c'est là-dessus que je suis le plus calé. »F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 31.♦ N. || Un pistonné, une pistonnée.❖DÉR. 1. Piston (II.).
Encyclopédie Universelle. 2012.